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C'est ainsi que les hommes naîssent...
Il n'est que cendre, il n'est que feu, il n'est que désespoir.
Il n'est plus ici, mais peut être là
Il pourrait être patience, mais il est la foudre
Il est anguleux tout en étant rondeurs
Je garde en moi sa chaleur
Et je prie pour qu'elle s'en aille
Voir s'éteindre chaque feu est une mauvaise consolation
Mais c'est tout ce qu'il reste parfois...
Sur sa peau de pierre, tout glisse
Et pourtant on peux s'y accrocher
Parfois ses yeux sont comme vides
Et ses mains sont fermées, tendues vers le monde
Mais sous ses paupières de glace et de pierre
Il y a un éclat étrange
Que nul ne pourrait voirJ'ai vu les feuilles d'ombre voletter autour de lui
J'ai pu en attraper une et la garder
Elle creuse un trou dans ma poche
Comme un acide très puissant
Et dans ce puit, plus rien ne bouge
La feuille d'ombre s'en est allée
Par cet espace indéfiniSes doigts de pieds semblent espacés
Et pourtant ils sont recroquevillés
Telle des serres sur leur proie
Sa proie à lui, c'est le vide et parfois le temps
Cette proie il la tient prisonnière tout en la regardant s'enfuir
Et on peux l'entendre pleurerUn jour le ciel pleurait sur lui
Et sa peau de pierre craquelée
S'est refermée, comme gardienne de l'eau
Depuis la glace, le feu, le vide, le temps et l'eau sont en lui
Et c'est comme ça que les hommes viennent au monde
Il y a larmes et cris, car la proie et en fait le chasseur
Et la chaleur ne nous enveloppera jamais plus, comme à ce moment làIl y a un trou dans ma poche
Et je n'en vois pas la finLou2006, genèse.
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Commentaires
bien ta façon d'écrir, et j'aime ce poème.