• J'avais envie de vous parler d'un roman pour enfants que j'ai lu et relu il y a très longtemps avec un énorme plaisir et une grande délectation.

    Il s'agit des Enfants Tillerman. Cette histoire a été écrite par Cynthya Voigt, une américaine née en 1942. Ce livre a été publié pour la première fois en 1981.

    L'histoire des enfants Tillerman n'a rien à voir avec les autres histoires pour enfant (ou pour pré-ado) il s'agit d'un drame famillial très bien écrit et qui pourrait être lu par une autre catégorie de personne (autre que les enfants).

    Petit résumé du T1 Les enfants Tillerman : C'est encore loin la maison?

    Les quatres enfants Tillerman (Dicey, James, Maybeth et Sam) et leur mère, partent précipitament chez leur tante en laissant derrière eux leur maison au bord de la mer. Ils n'ont eu aucune explication, et au fil du roman on comprends que leur mère est un peu à côté de ses pompes. Leur mère s'arrête devant un supermarché et leur demande d'attendre dans la voiture sur le parking, le soir, elle ne revient pas, ni le lendemain... Dicey, la plus grande, décide alors d'emmener ses frères et sa soeur chez leur tante elle même, à pied...
    C'est alors que commence un voyage qui va durer tout l'été, où ils vont devoir faire face à des tas de problèmes (les mêmes problèmes que s'ils étaient fugueurs en fait), un été où ils vont grandir à grande vitesse...

    Petit résumé du T2 Les enfants Tillerman : Et si on allait chez grand-mère?

    Les quatres enfants ne se plaisent pas chez leur tante, d'ailleurs elle désire les placer en famille d'accueuil et les séparer tous les quatres... C'est alors que Dicey découvre l'existence d'une grand-mère maternelle. Ils décident alors de s'y rendre, forts de leurs expériences de l'été précédent. Une fois arrivés là-bas, ils vont vite voir que même au bout du voyage il faut encore se battre pour se faire accepter par cette grand-mère à l'allure sévère et renfermée.

    Il existe plusieurs suites de ces deux tomes les voici dans l'ordre :

    T3 : La chanson de Dicey : Ce tome parle de l'intégration des Tillerman dans leur famille d'adoption (leur grand mère) mais aussi d'une terrible nouvelle à laquelle ils vont de nouveau devoir faire face.
    T4 : L'enquête : Ce tome raconte l'histoire de James et Sammy qui tentent de retrouver leur père
    T5 : Dicey risque tout : On retrouve Dicey quelques années plus tard tentant de réaliser son rêve : monter une entreprise qui construit des voiliers.

    + Le héron bleu : Ce tome ne se centre pas sur la famille Tillerman mais sur Jeff un de leurs amis, qui habite non loin de chez leur grand mère.

    Ce que j'apprécie le plus dans ces livres c'est l'ambiance qui en ressort, ce sentiment d'abandon et de tranquilité relative, où ces enfants ne doivent rien à personne et vivent au jour le jour (trouver à manger, trouver un moyen de locomotion, faire des rencontres, s'occuper de ses frères et soeurs). De plus les deux premiers tomes se passent l'été ce qui donne un goût plus sucré à cette histoire. Chacun se retrouvera dans un des personnages reconnaitra une personne de son entourage, moi par exemple je me suis beaucoup identifiée à James et la grand mère me fait penser à ma grand mère.
    Ce que j'aime particulièrement dans cette histoire c'est la présence quasi permanente de l'eau tout au long de l'aventure. Au départ ils habitent au bord de l'océan, ensuite ils longent souvent l'eau lors de leur périple, et puis la tante habite près de la plage, ensuite la grand mère, elle habite dans des marais salants, et là Dicey retape un bateau... Enfin bref c'est vraiment une ambiance douce et sucrée, de journée d'été au bord d'un lac ou d'une rivière où on se prends à rêver qu'on est seul au monde et sur une île déserte.
    J'aime beaucoup également le ton d'écritue de Cinthya Voigt, elle décrit les personnages d'une façon très singulière, elle les dévoile tout au long de l'histoire (à part concernant le physique) et arrive à décrire les personnages satellitaires d'une façon si juste qu'on en reconnaitrait des gens que l'on connait. Et puis elle aborde également des sujets très divers tout au long du périple...

    Je sais que c'est un "roman pour enfant" enfin soit disant, mais moi je ne trouve pas, ça se laisse lire par tous je pense, d'autant que par expérience je sais qu'on ne lit pas de la même façon à 8 ans qu'à 22 ;) y a des choses qu'on découvre qu'on avait pas vu avant.
    Tout de même, c'est un livre, pas avant 7 ans, enfin pour les petits lecteurs les plus doués, sinon c'est plutôt vers 11-12 ans l'âge recommandé selon moi.

    C'est un des seuls livres que j'ai lu étant enfant que je relis avec plaisir chaque été à l'ombre d'un parasol où dans la tiédeur de la nuit.

    Si vous avez l'occasion lisez les, vous ne le regretterez pas ;)

    Lou2006


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  • Je viens de me réveiller après un "rêve" étrange, et grâce à ça j'ai pu me rendre compte d'une chose pour avancer : je me sens coupable de tout, sans raison, et ça me mine. Le plus étonnant c'est que je ne m'en étais jamais rendue compte avant, et que là tout d'un coup je découvre que peut être que si je suis si mal c'est à cause de ça...

    Quelques petits exemples :

    - Je me sens souvent coupable envers ma famille, de ne pas les apeller tous les jours, de ne pas vouloir les voir à toutes les occasions qui se présentent, d'être le vilain petit canard de la famille aussi (de les décevoir sans arrêt pour ce que je suis et ce que je fait) je pense que c'est une des choses principales dans ma culpabilité, et ça me semble logique.

    - Autour de ça il y a des culpabilités "satellitaires" qui tourbillonnent autour des culpabilité familiales comme le fait de sembler vouloir ne plus vieillir et prendre mes responsabilités comme d'autres gens de mon âge, comme le fait de ne pas rapeller mes anciens amis, comme le fait de souvent avoir l'intention de faire une chose et de ne pas en avoir le courage, et ensuite de se sentir coupable de ne pas l'avoir fait...

     En me rendant compte de ça, j'ai compris que si je me sentais coupable, ça signifiait que j'ai toujours des raisons de ne pas être heureuse, des raisons de me sentir mal, cette culpabilité détruit tout ce qui pourrait être beau dans ma vie, et en sachant ça, je trouve que c'est tout de même effrayant.
    Je suis à présent contente de le savoir, et j'espere que peut être aussi d'autres gens autour de moi ou sur le net se rendront compte également que la culpabilité cachée leur pourrit peut être la vie !

    C'est très difficile d'analyser ses sentiments et ses émotions, et ce matin malgré tout je suis fière de moi, car j'y suis arrivée, peut être qu'à présent je pourrai m'affranchir de cette culpabilité, mais je ne sais pas encore comment !

    Je crois qu'il faut que je trouve d'où cette culpabilité vient, car elle vient certainement de quelque part, et peut être même de plusieurs choses, une fois que j'aurai trouvé ça, alors là je pourrai être "libre" avec moi-même, enfin je l'espère.

    Cette année par exemple j'aimerai reprendre des études, et je ne veux le dire à personne, car j'en ai marre qu'on me juge sur ce que je fait ou désire faire... J'ai toujours peur qu'on croit que dès que j'entreprends quelque chose on va me dire que je ne vais pas y arriver et du coup je me braque et j'arrête tout... Pour mes études, les problèmes principaux ce sont mes parents. Mon père par exemple me dit toujours que je vais arrêter en cours de route, que je ne fouts rien, etc et ma mère me croit incapable de poursuivre des études à plein temps en se disant que deux autres fois j'ai arrêté mes cours... Mais le truc c'est que je pense que c'est ce manque de soutien de leur part qui me bloque et me fait arrêter, et c'est surtout que dès qu'on me dit qu'un truc ne va pas je me bloque et j'arrête tout, quoi que ce soit, je le vit comme un rejet ! C'est vraiment handicapant je dois dire dans ma vie... C'est important que vraiment je me libère de ça pour pouvoir faire des études que j'aime (et non pas pour faire plaisir à ma famille) et que j'arrive à me dire : Si tu rate tes examens, c'est toi que ça regarde, tu n'as rien à prouver aux autres, tes études c'est TA vie, mais c'est très difficile de se dire ça... J'espere pourtant que j'y arriverai et que grâce à ça j'arrêterai de stagner.

    Ensuite après ça, le plus gros problème c'est que je ne me sens pas digne...(Vous savez comme dans "Je ne suis pas digne de te recevoir...blablalba) Déjà quand j'étais petite à un moment je me disait : J'ai fait des choses pas bien, j'aimerai tout reccommencer depuis le début en sachant ça pour me laver de tout impureté (à l'époque je croyais en Dieu), je pensais que j'étais mauvaise et du coup quoi que je fasse, je pouvais faire des choses mauvaises puisque c'était foutu de toute façon... Et à présent, je sais que personne n'est parfait et que tout le monde fait des erreurs, mais j'ai souvent l'impression d'en faire trop, plus que les autres, ou des plus grosses que les autres. Non pas que je me sente nulle, mais mauvaise, j'ai l'impression de faire le mal partout autour de moi, et ça aussi c'est quelque chose d'insuportable... Je pense que mon dégout de recevoir des cadeaux vient de ça, je ne me sens pas digne d'en recevoir... Je me sens coupable de recevoir des cadeaux, peut être qu'inconsciemment je me dit : T'as été mauvaise, tu n'y a pas droit. Et le bonheur est un cadeau en soit, tout comme l'absence de douleur physique également... Du coup difficile d'en profiter pleinement.

    Si j'arrivais à régler ces deux choses, je suis persuadée que je serai enfin heureuse et que je pourrai prendre vraiment mon envol dans la vie, pour une fois... Et je suis certaine que beaucoup de gens sont concernés par ça, par cette culpabilité qui les rongent sans qu'ils s'en rendent compte, enfin je dis ça aussi parce que certainement que ça me rassurerait :p hahaha

    Lou2006


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  • *texte retiré*


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  • Depuis toute petite, je ne sais pas pourquoi, j'ai peur des flics... Si j'en vois un de trop près je suis très mal à l'aise et si un d'eux me pose des questions je tremble de partout, je frissonne et je n'ai qu'une envie : foutre le camp. C'est comme si j'avais l'impression d'être coupable de quelque chose, comme si un jour un flic m'avait fait du mal et que j'avais vécu une grande injustice...
    Seulement voilà, si c'est le cas je ne m'en rapelle pas et je n'ai jamais su pourquoi j'avais peur des flics.

    Ma mère est une femme très engagée et est la première à manifester pour tout un tas de raisons. Un jour, elle m'a entraînée dans une manifestation, j'avais 18 ans. J'avais très peur et si je l'accompagnais c'était pour passer une journée avec elle dans la capitale. Non pas que je sois contre les manifestations, bien au contraire, je trouve que la voix du peuple est très importante et qu'il faut la faire entendre. Non, ce n'est pas ça, c'est que les manifestations sont un peu comme une mini-guerre, et c'est vraiment atroce pour moi. Peut être que je suis trop sensible, peut être que j'ai vécu des choses que je ne me rapelle pas...
    Cette manifestation s'était bien déroulée, tout le monde avait demandé à ce que ça soit une manifestation pacifique, d'autant que c'était une manif contre la guerre, il y avait des milliers de personnes dans Bruxelles, c'était magnifique de se sentir unifiée avec d'autres gens comme ça, tous criants d'une même voix. Oui mais voilà... Un groupe de manifestant a tout d'un coup décidé de changer la donne... Ils ont allumé un grand feu au milieu de la foule, et vu la proximité beaucoup de gens auraient pu être gravement brûlés, heureusement ça n'a pas été le cas, mais je ne me suis plus du tout sentie bien au milieu de la foule, par après ça s'est propagé, plusieurs personnes ont mis le feu et je suis restée là, sans pouvoir bouger, rien dire, rien faire, j'étais pétrifiée par ce mouvement de foule pour la destruction de quelque chose...

    Un an après, lors de mon voyage de fin d'étude à Barcelone, nous avons été pris entre trois feux, les policiers catalans, les manifestants pour la guerre et les manifestant contre la guerre. C'était justement une période de temps libre, certains élèves se sont réfugiés dans des bâtiments qui étaient pris d'assauts par les deux camps, les flics étaient débordés. Moi j'étais dans une petite ruelle avec des amies, on pensait être à l'abris, quand tout d'un coup on s'est retrouvé entre un char (si si je vous jure un vrai char) avec canon à eau et un groupe de manifestants, on s'est réfugiées dans un magasin, j'ai eu si peur... D'autant que j'étais là en voyage scolaire, pas pour manifester, même si j'étais solidaire d'un des camps manifestant contre la guerre...
    Plus tard dans la journée, on a vu des tonnes de dégats dans toute la ville, des Fast food dévastés, des magasins pillés, etc etc tous les murs étaient taggés, c'était vraiment l'horreur... Plus tard, le soir, beaucoup de familles des élèves qui étaient du voyage scolaire ont apellés leurs proches, car ils avaient vu à la télé que les manifestations avaient fait des morts à Barcelone, heureusement personne n'a été blessé de notre groupe, même si quelque uns d'entre eux ont participé aux diverses manifestations, sans même savoir dans quel camp ils s'étaient mis... J'ai vu les images quand je suis rentrée et j'ai été encore plus terrifiée, on a risqué gros ce jour là, sans le savoir, on n'a même pas été prévenu qu'il y aurai une manifestation ce jour là...

    Si je raconte tout ça, c'est parce qu'en ce moment on voit beaucoup de manifestations en france contre le CPE, je ne discute pas du fond, mais de la forme, on voit tellement d'images horribles, tout ces jeunes qui se font tabasser... C'est atroce. Je pourrai très bien faire partie de ces jeunes qui manifestent et quand je vois ces images je me dis que peut être un ami ou une amie à moi se trouve dans ces manifestations assez violentes.
    Je viens encore de voir à la télé une émission sur les CRS, et j'ai eu envie de pleurer, j'ai eu envie de vomir... Comment des adultes peuvent tabasser comme ça des gosses... La plupart n'ont pas plus de 15 ans... C'est affreux ! Même s'ils vont casser des trucs, est ce que ça vaux vraiment de taper un gosse? Il ne se rendent pas compte ou quoi de ce qu'il font?
    Certains jeunes qui manifestent ne savent même pas pourquoi ils manifestent, ils aiment juste le fait de pouvoir s'exprimer, le fait de se faire entendre et que ça soit interdit...
    Quand je vois ça je pense à mon petit frère de 17 ans, je le verrai très bien prendre part à ces manifestations et ça me ferait très peur...
    Je sais que les CRS font tout ça pour décourager les gens de manifester, on dirait bien qu'ils ont réussi avec moi... Mais quand on y pense c'est vraiment l'horreur ! Si autant de gens ne sont pas contents, c'est forcément qu'il y a une couille quelque part, et avec les politiques c'est toujours la voix d'un homme contre celle de tout une population... Et parce qu'ils ne sont pas du même avis, on les frappe, qu'ils soient majeurs ou non...

    Un jour ma mère et mon frère sont partis pour une manifestation à Bruxelles, contre la venue de Bush à Bruxelles. Il se sont fait attraper par toute une bande de flics qui les ont encerclés. Les gens ne bougaient pas, ils restaient soudés les uns aux autres sans rien faire et les flics les ont ensserés et ils ont du rester là pendant des heures sans bouger, sans même pouvoir s'asseoir... Mon frère venait d'avoir 16 ans à l'époque. Ils ont commencé à faire sortir les femmes du cercle, ma mère ne voulait pas se séparer de mon petit frère, après être sortis du cercles les flics les accompagnaient jusqu'à quelques rues plus loin... Imaginez un peu laisser un gamin de 15 ans au milieu des flics dans une énorme ville comme Bruxelles tout seul en pleine manif? Les flics ne voulaient rien entendre, ils s'en fichaient que mon frère ai 15 ans... Ma mère a résisté pour rester avec mon frère, ils n'étaient plus beaucoup à la fin au milieu, ils ne voulaient pas laisser sortir mon frère... Un gamin de 15 ans ! Il n'avait rien fait que d'aller dans une manifestation pacifique !
    Ils sont quand même parvenus à les séparer, et ils se sont perdus de vue, au final ma mère a réussi à rejoindre mon frère une bonne heure après ... Qu'est ce qui aurait pu arriver à mon frère tout seul livré à lui même dans la capitale? Franchement je n'ose même pas l'imaginer...

    C'est vraiment des méthodes de barbares qu'ils utilisent, surtout dans des manifestations pacifiques ou personne ne se bat où ils ne font juste que crier leur mécontentement... Comment peut on être flic? N'y a t'il pas des flics parfois qui adhèrent aux idées des manifestants? Quelle horreur ce doit être pour eux de devoir les tabasser malgré leurs convictions... Moi je ne le supporterai pas. Je pense qu'on fait un genre de lavage de cerveau aux flics comme aux militaires, qu'on leur dit que c'est pour le bien de la patrie ou je ne sais quelle autre connerie du genre... Je ne suis pas contre les flics, je suis contre certaines de leurs méthodes... On ne peux pas faire un pas dans la rue sans se faire plaquer contre un mur et se faire contrôler, eux ils s'en fichent de nous avoir fait mal, il s'en fichent pas mal qu'on ai un truc de cassé, ils ne s'excusent même pas...Et même s'ils tuaient quelqu'un il n'y aurait personne pour leur dire que c'est mal, au contraire on leur dira : tu as fait ce qu'il fallait...
    C'est ignoble...

    Bien sûr on est pas les plus mal lottis point de vue flics et milices... On est même très bien par rapport à d'autres pays où là on n'a le droit de rien faire, même pas respirer comme on l'entends... Mais justement dans un pays qui a connu tant de guerres, un pays qui devrait avoir acquis de la sagesse avec tout ce temps, on ne devrait plus avoir ce genre de méthodes, plus aucun gamin ne devrait être malmené par des flics...

    Les manifestations sont des zones de non-droit fréquemment où les limites sont tout le temps dépassées... Et ça, ça me fait vraiment gerber... Qui nous dit qu'un jour on ne sera pas accusé à tort? Qu'on ne sera pas plaqué au sol et roué de coup de pied alors qu'on ne faisait que passer par là? Je ne suis sûre de rien, et croyez le ou non, mais j'ai peur, j'ai vraiment peur des flics.

    Lou2006


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  • Il n'est que cendre, il n'est que feu, il n'est que désespoir.
    Il n'est plus ici, mais peut être là
    Il pourrait être patience, mais il est la foudre
    Il est anguleux tout en étant rondeurs
    Je garde en moi sa chaleur
    Et je prie pour qu'elle s'en aille
    Voir s'éteindre chaque feu est une mauvaise consolation
    Mais c'est tout ce qu'il reste parfois...


    Sur sa peau de pierre, tout glisse
    Et pourtant on peux s'y accrocher
    Parfois ses yeux sont comme vides
    Et ses mains sont fermées, tendues vers le monde
    Mais sous ses paupières de glace et de pierre
    Il y a un éclat étrange
    Que nul ne pourrait voir

    J'ai vu les feuilles d'ombre voletter autour de lui
    J'ai pu en attraper une et la garder
    Elle creuse un trou dans ma poche
    Comme un acide très puissant
    Et dans ce puit, plus rien ne bouge
    La feuille d'ombre s'en est allée
    Par cet espace indéfini

    Ses doigts de pieds semblent espacés
    Et pourtant ils sont recroquevillés
    Telle des serres sur leur proie
    Sa proie à lui, c'est le vide et parfois le temps
    Cette proie il la tient prisonnière tout en la regardant s'enfuir
    Et on peux l'entendre pleurer

    Un jour le ciel pleurait sur lui
    Et sa peau de pierre craquelée
    S'est refermée, comme gardienne de l'eau
    Depuis la glace, le feu, le vide, le temps et l'eau sont en lui
    Et c'est comme ça que les hommes viennent au monde
    Il y a larmes et cris, car la proie et en fait le chasseur
    Et la chaleur ne nous enveloppera jamais plus, comme à ce moment là

    Il y a un trou dans ma poche
    Et je n'en vois pas la fin

    Lou2006, genèse.


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